lundi 14 décembre 2015

NOOR : le plus grand parc solaire au monde voit le jour au Maroc


 

La première centrale thermo‐solaire du Maroc sur une surface de 30 km2 près de Ouarzazate.


Vous avez surement entendu parler de la ville de Ouarzazate au Maroc. C’est l’endroit du Sahara où ont été filmées des scènes de « Gladiator », « The Living Daylights » ou de la série « Game Of Thrones ». Surnommée « La Porte du Désert », la ville est sur le point d’accueillir la plus grande centrale solaire au monde dont le budget a été évalué à près de 2 milliards d’euros. Après le plus grand parc éolien d’Afrique inauguré fin 2014 à la ville de Tarfaya, le Maroc poursuit son plan ambitieux pour le développement des énergies renouvelables. 

Selon la Banque mondiale, l’usine fournira de l’énergie à 1,1 millions de marocains d’ici 2018. Ce parc de Ouarzazate, toujours en cours de construction, occupe une zone de 30 kilomètres carrés au bord du désert du Sahara. Il jouira d ‘une capacité de 560 mégawatts et augmentera sa production solaire à 2000 mégawatts à partir de 2020. 

« Le Maroc est au premier plan des politiques respectueuses du climat dans la région » affirme Inger Andersen, la vice-­‐présidente régionale de la filière Moyen Orient et Afrique du Nord de la Banque Mondiale. « Le pays est bien positionné pour bénéficier de ses ressources naturelles à un moment où d’autres puissances régionales commencent à réfléchir plus sérieusement à leurs propres programmes d’énergies renouvelables » ajoute-­‐t-­‐elle.


De l’énergie même la nuit 



Le complexe, nommé Noor, est basé sur une technologie dite énergie solaire à concentration, qui est plus coûteuse à installer que les panneaux photovoltaïques largement utilisés. En effet, ce procédé permet de stocker de l’énergie de façon permanente et assure son exploitation même pendant les nuits    et les jours nuageux. Il utilise des miroirs pour concentrer la lumière du soleil et chauffer un liquide qui, mélangé à l’eau, atteint une température de 400 degrés Celsius. Ceci produit de la vapeur qui entraîne à son tour une turbine qui produit de l’électricité.

On espère que le projet, dont la construction a été officiellement lancée par le roi Mohammed VI en 2013, permettra de réduire les émissions de carbone de 700.000 tonnes par an ainsi de générer un surplus d’énergie destiné à l’exportation. 

Pour l’instant, le Maroc dépend encore fortement des importations de combustibles fossiles qui fournissent plus de 97% de son énergie, ce qui rend le pays vulnérable aux fluctuations de prix. 



Chaïmae AMMOR 


Sources :
http://edition.cnn.com/2015/11/03/africa/noor-­‐ouarzazate-­‐solar-­‐complex-­‐morocco/
http://www.banquemondiale.org/projects/P131256?lang=fr
http://www.theguardian.com/environment/2015/oct/26/morocco-­‐poised-­‐to-­‐become-­‐a-­‐solar-­‐superpower-­‐with-­‐launch-­‐of-­‐desert-­‐mega-­‐project






    



Les pyramides de Gizeh, toujours plus mystérieuses...

4000 ans. C'est l'âge approximatif des pyramides de Gizeh dont la plus célèbre, celle de Khéops, est connue dans le monde entier. Pourtant, malgré leur ancienneté, ces pyramides ne cessent de nous surprendre et de récentes recherches ont révélé la présence d'anomalies thermiques importantes sur ces trois pyramides. Un nouveau secret est-il sur le point d'être percé ?

              
       

La mission « SCAN Pyramids » menée par des scientifiques de quatre pays différents révèle la présence d’importantes différences de température entre plusieurs blocs de pierre voisins situés sur la façade extérieure de la pyramide de Khéops pouvant aller jusqu'à 6°C. Une telle amplitude a pu être détectée grâce à des caméras infrarouges qui traduisent l’écart thermique par des couleurs comme le montre cette photo qui provient de la façade de la pyramide : on y voit clairement que trois pierres ont une température plus élevée que leur voisines.




D'où proviennent ces anomalies ? C'est la question que tous les scientifiques travaillant sur le sujet se posent. La température varie communément sous la forme d'un gradient : elle devrait donc être continue alors que de brusques écarts sont ici mis en évidence. Plusieurs hypothèses pouvant expliquer ces anomalies ont vu le jour mais pour l'heure, les scientifiques ne veulent pas se prononcer hâtivement.


"J'ai des idées, mais je ne peux rien dire tant que je ne suis pas sûr."
 (Mahmoud Eldamaty, ministre égyptien des Antiquités)



Lorsqu’il parle d’idées, le ministre pourrait bien vouloir dire... une chambre secrète ! C'est en effet l'une des hypothèses les plus probables à l'heure actuelle. Cette hypothèse doit maintenant être vérifiée par de nombreuses autres mesures et modélisations 3D vont être effectuées d'ici la fin du projet en décembre 2016.



Ces nouvelles techniques infrarouges ont aussi servi à chercher une chambre secrète dans le tombeau de Toutankhamon où pourrait se trouver la momie de la reine Néfertiti, mais les recherches n’ont malheureusement rien donné. Une chose est sûre: les pyramides de Gizeh n’ont pas fini de livrer tous leurs secrets. 


Cassandra Nacef et Coline Hagen


 Sources:
-http://www.bbc.com/future/story/20151113-why-do-we-still-not-know-whats-inside-the-pyramids
-http://edition.cnn.com/2015/11/10/africa/egypt-giza-pyramids-thermal-anomalies/
-http://www.huffingtonpost.com/entry/pyramid-scan-anomaly_56417a19e4b0b24aee4ba9ad