La conquête spatiale vue par Richard Branson
Jonathan Champagne et Thomas Grousson
La compagnie Virgin Galactic a funestement fait parler d’elle, en cette fin d’année, avec l’écrasement de son SpaceShipTwo. Mais, connaissez-vous réellement le programme du célèbre milliardaire ?
Photo du SpaceShipTwo durant sa phase propulsée |
Le programme
spatial de Richard Branson consiste à emmener des voyageurs dans l’espace pour
leur permettre d’observer la Terre depuis l’espace, d’être en apesanteur ou
tout simplement de connaître le grand frisson. Il n’en est d’ailleurs pas à son
premier coup d’essai puisqu’il avait déjà été à la base du projet SpaceShipOne.
Cet avion, qui réussit à sortir de l’atmosphère, est devenu le premier avion
spatial financé par des fonds privés à réaliser un vol suborbital.
« J’aimerais
que le rêve du vol spatial commercial devienne réalité. »
Richard Branson
Bien évidement ce petit plaisir a un prix : les billets pour l’espace coûtent 160.000€ pour un vol d’environ deux heures. Néanmoins, la société confirme avoir déjà enregistré plus de 300 réservations.
L’objectif de
Richard Branson est d’emmener à bord de ses avions spatiaux 50.000 personnes en
dix ans. Pour cela, Virgin Galactic prévoit la construction de six avions
spatiaux sur le modèle du SpaceShipTwo accueillant chacun six passagers, pour
une somme approchant les 400 millions d’euros chacun.
Derrière toute cette promotion se cache un véritable travail de recherche digne de la NASA. En effet, le SpaceShipTwo est un bijou de technologie avec sa structure entièrement en composite à base de fibre de carbone, son réacteur extra-performant et la quantité d’électronique embarquée.
Rien n’est laissé au hasard dans les différentes phases de son vol. Pour commencer, un avion porteur emmène l’avion spatial à son altitude de largage, soit environ 15 km du sol. Une fois largué, l’avion spatial met feu à son moteur fusée et entame une montée à la verticale. A 60 km d’altitude la situation d’apesanteur démarre. Le moteur se coupe et l’avion spatiale continue de grimper grâce à son inertie jusqu’à 110 km d’altitude. A ce moment, l’avion spatial est à son apogée ; sa vitesse ascensionnelle est nulle et la descente peut débuter. A cette altitude, l’atmosphère est si peu dense que les frottements sur l’avion spatial ne lui permettent pas une portance suffisante. C’est pour cette raison que l’avion spatial est équipé d’ailes pivotantes afin de conserver une assiette horizontale durant la chute libre. Enfin, avant que l’avion n’arrive à 12 km d’altitude, les ailes sont rebasculées à la position neutre (correspondant à la position des ailes en vol atmosphérique) avant d’entamer un vol plané jusque son aéroport de départ. Respirez, vous êtes arrivés !
Le saviez-vous ?
Le SpaceShipTwo
est un avion spatial, mais il n’est pas un vaisseau spatial : il atteint
bien l’altitude des vaisseaux spatiaux, mais sa vitesse nulle à cette altitude
ne peut pas lui permettre de se maintenir en orbite. Il faudrait pour cela que
sa vitesse horizontale soit d’environ 28000 km/h.
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