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vendredi 23 décembre 2016

Un super tuyau pour l’eau potable

Rosanna Maniglio & Victor Lafont


Depuis 2010, ingénieurs, architectes et scientifiques du monde entier rivalisent d’ingéniosité lors du Land Art Generator Initiative. Cette année, un projet plein d’avenir a particulièrement retenu l’attention du jury.

Le concours biennal Land Art Generator Initiative met en avant des solutions originales pour améliorer les conditions de vie des hommes et consommer moins d’énergie, tout en promouvant l’art. Lors de la finale de l’édition 2016, c’est l’étonnant projet du cabinet d’ingénieurs canadien Khalili Engineers, une infrastructure cylindrique de 200 mètres de long et de 50 mètres de haut flottant sur l’océan, qui a attiré tous les regards. « The Pipe », comme ses concepteurs aiment l’appeler, est une usine de désalinisation d’eau de mer. Sa toiture entièrement recouverte de panneaux solaires lui permet d’être autonome en énergie, tout en lui apportant un design étincelant.


Les 10.000 mégawatts-heure d’électricité par an produits par les panneaux solaires permettront de faire fonctionner des pompes qui aspireront l’eau de mer. Une fois pompée, l’eau de mer sera filtrée puis dessalée suivant un processus inédit dit de « filtration électromagnétique ». Cette toute nouvelle technologie utilisera un champ électromagnétique pour séparer le sel et les impuretés contenus dans l’eau de mer. Cette méthode sera moins coûteuse, moins polluante et deux fois moins gourmande en énergie que la technologie jusqu’alors utilisée pour désaliniser l’eau de mer, l’osmose inverse.

Avec ce nouveau procédé rapide et efficace, Khalili Engineers affirme que « The Pipe » pourra produire 4,5 milliards de litres d'eau potable par an. Cette eau sera injectée dans des conduites qui pourront alimenter directement une ville. Le cabinet d’ingénieurs prévoit d’installer sa première usine flottante sur les côtes californiennes, près de la ville de Santa Monica. En effet, l’implantation d’une telle infrastructure pourrait s’avérer indispensable dans une région où la pluie manque cruellement.

The Pipe” imaginé sur les côtes de Santa Monica
Quand on sait que l’eau douce ne représente que 2,6%  des réserves totales d’eau de la planète et qu’avec le réchauffement climatique les périodes de sécheresse se font de plus en plus fréquentes et longues dans certains pays, on voit tout l’intérêt d’une telle usine de désalinisation d’eau de mer.

Le petit plus : Les concepteurs envisagent d’ouvrir au public un bassin aux vertus thermales situé à l’intérieur de la structure. Ce bassin sera alimenté par de l’eau salée à 12% (soit 4 fois plus que l’eau de mer) produite en parallèle de l’eau potable.

Sources :





La bataille de l'électrique chinois : Renault-Nissan uni

Lotfi Nafi



Depuis plusieurs années, la transformation du marché de l'automobile s'accélère. Tous les grands groupes sont désormais lancés dans la course à l'électrification de leurs modèles. Et en tête de liste, on retrouve l'alliance franco-nippone Renault-Nissan, précurseur du mouvement en Europe. Et la coentreprise espère le rester, en misant notamment sur une nouvelle gamme ZE Entry (véhicule Zero-émissions lowcost).


En Europe, c'est lors du dernier Mondial de l'automobile à Paris porte de Versailles que les grands constructeurs allemands ont présenté leurs intentions concernant l'électrique automobile. Mercedes a notamment présenté EQ, une nouvelle gamme électrique de véhicules. Suivi par Volkswagen nourri l'ambition non dissimulée de devenir leader mondial de l'électrique d'ici 2025 et compte sur le lancement imminent de 30 modèles. En outre, BMW prévoit d'écouler pas moins d'une centaine de milliers de voitures hybrides. Toutes ces déclarations trahissent en réalité la difficulté que rencontrent ces grandes firmes vis-à-vis de ce nouveau marché. Quant à Renault-Nissan sur le marché de l'électrique, l'entreprise est certes en croissance mais modeste.

Cependant, la firme franco-japonaise mise sur une nouvelle plate-forme (structure de base d'un véhicule, comportant essentiellement le châssis). L'objectif est de faire convergence de la Leaf de Nissan et de la Zoé de Renault. Pour l'instant, la Zoé domine le marché des ZE et la Leaf domine le classement mondial des ventes de sa catégorie. La création du prochain véhicule s'appuiera sur cette nouvelle plate-forme dédiée à l'étrique alors que jusque-là, les véhicules de Renault et Nissan étaient équipés de plates-formes dérivées du thermique. Ce projet a pour objectif de permettre à la collaboration franco-japonaise de s'attaquer au marché chinois en imaginant le prochain véhicule électrique low cost. Toutefois les autorités gouvernementales limitent leurs libertés en imposant par exemple au constructeur l'utilisation de batteries chinoise.
Cette opération low-cost, on vise ici un prix inférieur à 8000$ pour un véhicule équipé, permettrait à Renault-Nissan de rester novateur et d'évoluer sur le marché de l'électrique. En effet, la Chine projette d'équiper son parc automobile de 3 millions de véhicules rechargeables d'ici à 2025. Cette annonce a poussé les constructeurs allemands, bien implanté au sein de la République populaire, à accélérer le mouvement.

L'offensive des deux associés Renault-Nissan, allié au chinois Dongfeng et l'arrivée de Mistsubichi au sein de l'Alliance permettront-elles à ces entreprises de tirer leur épingle du jeu? Les firmes allemandes sont encore rétissantes à abandonner le traditionnel diesel qui a fait leur réputation. L'enjeu chinois est essentiel pour toutes ces firmes "sino-dépendantes". Cette prochaine décennie pourrait marquer un tournant dans l'histoire de l'automobile, qui fête cette année son 130ème anniversaire

Sources :

mardi 13 décembre 2016

 Will humans soon walk on Mars?


Baptiste Lawniczek & Alexandre Enaudeau


     The ExoMars team, a European mission, was about to land its Schiaparelli module on the Red planet on Wednesday, October 19th 2016. It was designed to measure the magnetic field on Mars for the first time. Moreover, by studying the gas composition of its atmosphere thanks to the Trace Gas Orbiter probe, they could prove that there is life on Mars. Indeed, the discovery of methane could be an indicator of a micro-organism activity.

       Europe wants to prove its capacity to land a rover on Martian soil. Indeed, the European Spacial Agency landed the Huygens module on Titan, one of Saturn’s moons, in 2005 and realized a world premiere by sending the Philae robot to a comet called Tchourioumov-Guérassimenko. The ExoMars mission’s success would be a demonstration of technological competency. But it would also bring new information that could allow humans to find solutions to make life on Mars possible.

       In fact, the race is on to land a human on Mars. During the 67th international congress of astronautics in Mexico, Elon Musk announced plans for his company SpaceX to send people to the Red Planet by 2024. According to him, even if the price would be close to billions of dollars to go to Mars with current technology, he could reduce it to 100.000 dollars. That’s why Elon Musk is clear about the idea of coming back : ‘The people that we send there are going on a mission forever, for the rest of their lives. That is really what makes this project possible’ he said. His goal is to create a permanent colony on the Red Planet thanks to a transport module that could carry hundreds of people.

       But they are not the only ones in contention. Dutch organization Mars One also has the ambitious plan to set up a long-term Mars colony. Strangely, the terms and conditions of the trip have not topped tens of thousands of people applying for a place on board. Members of the public have already been selected for the voyage. Only four will be chosen for the first trip. On the Red Planet, the colony will be self-sufficient to avoid needing to be resupplied from Earth. They will feed themselves from their production of food, extract water from the soil and regenerate their atmosphere with the same plants they are growing.


       Given what is at stake, it will be a huge asset for the organization which first succeeds in landing a man on Mars and establishing a colony. But some matters still need to be solved before the great departure. Indeed, according to the latest news, the ExoMars Schiaparelli lander has crashed because of a computer glitch.







mercredi 7 janvier 2015

Équilibre entre savoir-faire traditionnel et technologies antisismiques modernes

Équilibre entre savoir-faire traditionnel et technologies antisismiques modernes

Inès Otosaka et Gaspard Charles
On enregistre un séisme (地震 jishin)  toutes les cinq minutes au
Japon.

日本人は子供の時から地震に備えています。学校で防災訓練をよくしています。たとえば、頭巾をかぶって机の下に隠れて、静かに待ちます。先生の命令によって、ゆっくり列をつくって、建物を出て、近くの公園に集まります。
日本の建物は地震に耐えるように設計されています。超高層ビルの構造は法隆寺の塔か。らちゃくそうをえています。

Le Japon est situé à la rencontre de quatre plaques tectoniques et présente une très grande sismicité. En effet, plus de 20% des séismes les plus violents dans le monde ont lieu dans l’archipel japonais.  
   Depuis le séisme de Kobe (阪神・淡路大震災 Hanshin awaji dai shinsai)(神戸市) de 1995 où plus de 5000 personnes sont décédées et 40 000 blessées, le Japon a investi dans des infrastructures urbaines capables de résister à ces tremblements de terre et a généralisé un système pédagogique de prévention qui débute dès l’école primaire.
En effet, les normes parasismiques sont très strictes et les avancées technologiques sont nombreuses dans ce domaine. Les bâtiments reposent sur des amortisseurs et les plus hauts comportent à leur sommet des poids mobiles reposant sur un système hydraulique qui permettent de réduire les oscillations. Le matériau de construction de prédilection est le béton armé qui permet de renforcer les structures et de limiter les risques d’incendie.  


 Tokyo et ses nombreux gratte-ciels dont la forme rappelle les pagodes traditionnelles



Ces nouveaux bâtiments sont inspirés des pagodes qui ont résisté à l’épreuve des séismes comme le temple Hôryûji (法隆寺) de Nara (奈良市). Ces pagodes ( tô) ont été conçues de manière à ce que les différents étages puissent se déplacer librement des uns des autres et comportent un mât central qui assure la résistance du bâtiment et la cohésion de tous les étages. Les gratte-ciels s’inspirent de ce savoir-faire traditionnel.  
 Les transports en commun disposent aussi de mesures antisismiques : le shinkansen (新幹
) (le train à grande vitesse japonais) est programmé pour s’arrêter automatiquement dès que les premières secousses sont ressenties. L’aménagement des logements est également pensé avec l’absence d’armoire ou de cadre qui pourraient tomber en cas de secousses.
Ces infrastructures ont d’ailleurs montré leur efficacité lors du tremblement de terre de 2011 (東日本大震災 hikashi nihon daishinsai) dans la région du Tohôku (東北地方). En effet, très peu de victimes dues au séisme ont été enregistrées  grâce à la grande qualité des systèmes antisismiques et c’est le tsunami (津波), conséquence du tremblement de terre, qui a provoqué l’incident de Fukushima (福島第一原子力発電所事故 Fukushima Dai-ichi genshiryoku hatsudensho jiko) et fait plus de 18 000 disparus.

Architecture de la pagode à cinq étages du temple Hôryûji


La recherche de nouveaux systèmes est toujours d’actualité avec le développement de nouveaux bétons ou l’utilisation de joints flexibles dans les canalisations. Le Japon est ainsi la nation la plus développée en termes de résistance aux phénomènes sismiques.
   La prévention des habitants constituent un élément important au Japon, chaque habitant devant connaître les mesures de sécurité à prendre en cas de séisme et les enfants apprennent ces gestes dès leur plus jeune âge. Le 1er septembre est organisée une journée dédiée à la prévention sismique en commémoration du grand séisme de 1923 qui a eu lieu à Tôkyô (dans la région du Kanto) (関東大震災 Kantō daishinsai).  


Sources :
-       http://www.lexpress.fr/actualite/monde/comment-le-japon-se-prepare-auxseismes_971252.html
-       https://www.asme.org/engineering-topics/articles/construction-andbuilding/made-in-japan-earthquake-proof-homes
-       http://web-japan.org/trends/11_sci-tech/sci110728.html
-       http://publik.tuwien.ac.at/files/PubDat_216235.pdf